L’attente fut interminable pour les milliers de spectateurs qui s’étaient massés hier dans le théâtre de Puteaux, transformé pour l’occasion en un majestueux dojo. Le duel tant attendu entre Sèpele, le jeune alsacien prodige, et le légendaire Maître Wang, a tenu toutes ses promesses.

La lumière tamisée du théâtre rendait l’atmosphère presque irréelle. Le public, à la fois fasciné et silencieux, attendait avec impatience le début de l’affrontement. Lorsque Sèpele et Maître Wang pénétrèrent dans le dojo, un respect mutuel était perceptible dans leurs regards.

Dès les premiers échanges, Sèpele utilisait une combinaison de signes familiers, rappelant les contreforts des Vosges, où chaque mouvement semblait dessiner un paysage. Un index et un majeur qui se promenaient délicatement dans l’air évoquaient les crêtes et les vallées, tandis qu’un poing fermé, suivi d’un mouvement circulaire avec le pouce, symbolisait le soleil se levant sur la plaine d’Alsace.

Maître Wang, quant à lui, faisait preuve d’une tout autre stratégie. Ses mains, agiles comme les ailes d’un papillon, dessinaient des formes complexes, évoquant des oiseaux en plein vol ou des poissons nageant en eaux profondes. Son mouvement le plus impressionnant était sans doute celui où il entrecroisait ses doigts, les faisant onduler tel un serpent, symbolisant peut-être les mystères des montagnes népalaises.

Au milieu du combat, un moment particulièrement poignant se produisit: Sèpele, évoquant une histoire de son enfance à travers une série de signes narratifs, dessina avec ses mains une scène où un enfant jouait près d’un ruisseau. Maître Wang, touché par cette histoire, répondit en racontant, à travers ses gestes, une histoire similaire de son propre passé. Leurs mains se mirent alors à danser ensemble, en parfaite harmonie, créant une scène mémorable pour tous les spectateurs.

Lors de la manche dans l’obscurité, Sèpele tenta une série de gestes rapides, utilisant ses mains pour dépeindre le vent et la pluie battante. Mais Maître Wang, avec sa nouvelle approche inspirée des animaux, parvint à esquiver chaque signe, comme un chat esquivant la pluie. À un moment, il utilisa un geste étonnamment simple mais puissant: une main plate qui s’élevait lentement, évoquant une montagne grandissante. Ce signe semblait capturer toute l’essence de sa transformation spirituelle et sa quête de paix intérieure.

Le combat se termina par un geste de respect mutuel, les deux adversaires joignant leurs mains en un signe de paix, reconnaissant l’art et la maîtrise de l’autre. Le public, profondément ému, éclata en applaudissements.

Et oui, car cela n’était jamais arrivé dans l’histoire de la compétition, aucun des deux protagonistes n’a su prendre le dessus et le jury n’a pas été en mesure de proposer un vainqueur.

La maire de Puteaux, présente pour l’évènement, a remercié les deux combattants pour avoir choisi sa ville et pour avoir mis en lumière les défis auxquels sont confrontés les sourds, muets et non-voyants. Elle a exprimé l’espoir que cet événement contribuerait à sensibiliser davantage le public aux obstacles rencontrés par ces personnes au quotidien.

Le monde du signe, après cette rencontre épique, attend avec impatience la prochaine compétition. Qui sait quelles autres surprises nous réserve l’avenir? Pour l’heure, Puteaux reste la ville où deux des plus grands maîtres de signes de notre temps ont écrit une nouvelle page de l’histoire.

– De notre envoyé spécial à Puteaux, GPT4